29/10/23: conférence: la vie secrète des chauves-souris
Conférence du 29/10/2023: “La vie secrète des chauves-souris » par Paul Michaux
Contrairement aux idées reçues, les chauves-souris ne sont pas aveugles. Elles voient le jour mais elles se déplacent grâce aux ultrasons la nuit.
Elles ne transmettent pas de maladie à l’exception de la rage, très rare, si elles mordent quand elles sont capturées.
Elles représentent un quart des mammifères dans le monde ! Un tiers des mammifères en Belgique. Et elles sont les seuls mammifères volant. Elles peuvent vivre 20 ans !
Au niveau du squelette, elles volent avec leur main ! L’aile étant constituée des 4 doigts hyperdéveloppés. Ses pieds servent de mains !
On compte 23 espèces en Belgique. Deux grandes familles : les murins et les rhinolophes. Elles sont toutes protégées par la loi.
Quelques espèces belges :
· La pipistrelle : la plus commune. Vit en ville. Se cache dans les fissures des bâtiments. Toute petite.
· La sérotine
· La noctule : vit en forêt
· La rhinolophe est en danger.
· La barbastelle était considérée comme éteinte chez nous mais elle revient.
· Certaines ne sont qu’aquatiques : elles capturent les insectes qui volent au-dessus de l’eau. Daubenton, Murin…
Elles sont actives la nuit pour échapper aux prédateurs et elles se nourrissent des insectes nocturnes.
L’écholocation est un système complexe : elles émettent des ultrasons par leurs cordes vocales dans le nez, la bouche. Ces ondes rebondissent et l’écho est traité pour former une image mentale, sonore de leur environnement dont les proies. Elles peuvent donc traiter une foule d’informations en un temps ultra court.
On peut les localiser grâce à des appareils qui captent les ultrasons qu’elles produisent.
Elles se pendent par leurs jambes car celles-ci ne sont pas assez développées pour supporter leur poids. Seuls les murins arrivent à marcher. Et la tête en bas leur permet de repérer leurs prédateurs.
Au printemps : période propice car les insectes sont nombreux. Une pipistrelle peut manger 3000 insectes par nuit !
En été : époque de la reproduction. Les femelles s’isolent en maternité dans un endroit abrité (toiture, ponts…). Les petits n’ayant pas de fourrure ont froid. Dès lors, ils restent près des femelles qui se relaient pour chasser. Elles reconnaissent leur jeune à l’odorat. Elles allaitent leur petit. Un jeune par an, parfois des jumeaux.
A l’automne, elles font leur réserve de graisse. Une femelle peut garder le sperme et choisir le moment de la fécondation !
L’hiver, elles ne migrent pas sauf le murin des marais. Elles ralentissent le plus possible leur métabolisme et elles hibernent car elles ne trouvent plus rien à manger. D’animal à sang chaud, elles passent quasi à sang froid ! Elles peuvent rester 5 mois sans boire et manger. Parfois elles se réveillent. Elles cherchent un endroit frais et ventilé. Quid du changement climatique ?
En Belgique, il y a eu une nette chute des populations à partir des années 60. Insecticides ? Urbanisation ? Le fait d’être dérangées par exemple par les spéléologues. Arrachages des haies : perte de leur terrain de chasse. Traitement des charpentes. Trafic routier. Pollution lumineuse. Les éoliennes : aujourd’hui obligation de placer des détecteurs de chauves-souris.
La protection : aujourd’hui obligatoire !
Si on est gêné par leur présence, interdiction de les chasser. Appeler https://plecotus.natagora.be
Il y a des mesures comme le projet « combles et clochers ». Ou des mesures pour aider les fermiers à laisser des bandes herbeuses, des haies, des couloirs de biodiversité. Les contrats rivière, les PCDN …
Fermer des grottes. Placer des nichoirs. Conserver des arbres morts…
Les espèces se portent mieux aujourd’hui mais n’ont pas retrouvé le niveau d’avant 1960.
Paul Michaux vient de terminer des animations dans les écoles de Fontaine-l’Evêque et 30 nichoirs ont été posés dans les écoles.
La Fontaine aux Papillons
Le PCDN compte un nouveau membre: Monsieur Arnaud Le Flao qui a créé un musée entomologique, rue Candie à Fontaine-l'Evêque.
2000 insectes exposés dont essentiellement des papillons dont aucune espèce protégée. Monsieur Le Flao a récupéré notamment des collections d'autres passionnés. Il s'efforce aujourd'hui de rendre son jardin le plus accueillant et utile possible pour les insectes. Comment? En limitant l’impact de l’humain sur la flore mais aussi en plantant une végétation aussi diverse que possible et des buissons utiles pour la biodiversité. Son objectif est de faire connaitre et apprécier les insectes pour donner aux visiteurs l'envie de les revoir dans leur jardin
La Fontaine aux Papillons a sa page FB.
Pour la visite: 0498/ 12 71 49
Animation lors de la balade sur le terril organisée par l'école la Pierre aux Fontaines: 15/10
Animation par la bibliothèque "la Halle aux Livres" de Fontaine-l'Evêque et le PCDN lors d'une balade sur le terril du Pétria, organisée par l'école communale "la Pierre aux Fontaines".
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