résumé de la conférence de Paul MICHAUX sur les rapaces nocturnes
Bref résumé de la conférence sur les rapaces nocturnes par Paul MICHAUX le 2 novembre.
On distingue les hiboux des chouettes par leurs aigrettes.
Comme ce sont de grands prédateurs, ils ont ,comme nous, les yeux disposés en face ce qui leur permet d’avoir une vision en 3D. Les rapaces diurnes ont eux des yeux sur le côté.
Ils peuvent tourner leur tête à 360 degrés et ont une ouïe très développée.
Ils ont deux doigts à l’avant et deux à l’arrière pour bien tenir leur proie qui ne sait s’échapper.
Leur vol est silencieux grâce aux plumes en forme de peigne, ce qui leur permet de bien entendre leur proie.
Certains sont nidicoles (les petits restent au nid longtemps), d’autres sont nidifuges (ils quittent vite le nid). Dès lors, quand on voit une petite chouette par terre, le mieux est de la laisser sur place car les parents ne sont pas loin.
Ils ont un régime alimentaire différent selon les espèces. Pour faire l’inventaire de leur régime alimentaire, on analyse les pelotes de réjection.
La plupart se nourrissent de petits mammifères, d’oiseaux voire d’autres rapaces. Mais la chouette chevêche se nourrit aussi d’insectes.
En général, ils commencent leur parade nuptiale en février pour marquer leur territoire. En avril, les premières pontes. Et souvent les petits sont autonomes en septembre.
La chouette hulotte est la plus commune : en forêt ou dans les grands parcs. Le couple reste uni toute la vie. Elle peut nicher dans des nids de rapaces diurnes.
Le hibou des marais chasse parfois en journée. Il niche à terre dans les roselières.
La chouette de Tengmal est à nouveau présente dans les forêts en Ardennes : 100 couples.
La chouette chevêche d’Athéna est plus menacée car son territoire est très petit et elle a besoin d’insectes et d’un milieu particulier comme des prairies avec des vaches. Alors qu’elle était très répandue autrefois, il ne reste plus que 12 couples à Leernes. Elle a la taille d’un merle. Par contre la chevechette, encore plus petite (10-12 cm), fait son apparition en Belgique.
Les menaces : la crise du logement !
Ils sont protégés et on ne peut détruire leur habitat.
Importance de laisser des arbres morts, creux. Il faut laisser des prairies avec des vaches, planter des haies, des arbres têtards. Laisser des marais. Replanter des vergers haute tige. Ne plus utiliser d’insecticides. Laisser des ouvertures dans les clochers, greniers. Installer des nichoirs spéciaux.
Des architectes s’intéressent à la problématique et conçoivent des nichoirs dans leurs constructions.
Soutenir des associations comme Natagora.
S’ils sont protégés en Belgique, par contre l’élevage est permis ce qui n’est pas le cas en France. Ainsi, des particuliers peuvent élever ces oiseaux en cage ou les dresser pour les spectacles : ils forcent ces oiseaux nocturnes à vivre le jour ! Des pétitions sont en ligne sur la Ligue royale belge de Protection des Oiseaux pour changer la législation.
Paul Michaux a l’autorisation en tant que chercheur de baguer ces oiseaux. Ils bague donc les jeunes ce qui ne pose pas de problème car les oiseaux ne perçoivent pas les odeurs. Mais les toucher est interdit pour les particuliers.
Eric Baudoux, apiculteur à Leernes, profite de la conférence pour alerter sur le frelon asiatique qui occasionne des dégâts dans les ruches. La région walonne malheureusement ne met plus rien en place pour lutter contre. Mais les apiculteurs ont l’autorisation de détruire les nids près de chez eux. Il prendra contact avec le service environnement de la ville de Fontaine à ce sujet.
Le 2 novembre 2024: images de la conférence sur les rapaces nocturnes par Paul Michaux
Ce samedi, dans le cadre d'Halloween au Château, organisé par le comité de quartier "le Coeur de Fontaine", Paul Michaux a donné une conférence sur les rapaces nocturnes