Balades nature sur le terril du Pétria le 1er juin

Cette année, le "plan communal de développement de la nature" et les "Amis de la Nature" de Fontaine-l'Evêque ainsi que Natagora seront présents lors de la brocante du Pétria le 1er juin.
Des bénévoles tiendront un stand d'information. 
Occasion de vous informer sur leurs activités et aussi de poser des questions sur la faune et la flore locales, sur les espaces naturels de Fontaine, sur comment accueillir la faune sauvage dans votre jardin....

Deux balades nature seront organisées par un guide nature du PCDN sur le magnifique terril du Pétria :

Départ à 10H30 et à 15H00 à partir du stand
Place de la Queue et rue Cressionnière à Fontaine-l'Evêque
Prévoir des vêtements et des chaussures adaptés, des jumelles

Pour découvrir ce site, allez voir notre brochure:

Et ce reportage:

Enfin, sachez que ces trois associations recherchent des bénévoles. Donc si vous êtes intéressés par la nature, n'hésitez pas à nous rejoindre!

N'oubliez pas notre concours photo:

Site de Natagora:

Quant aux Amis de la Nature, nous avons organisé plusieurs fêtes de la nature
Malheureusement pas en 2014 faute de bénévoles notamment...
Mais bien une autre activité avec nos partenaires les 23 et 24 /08 au Pavillon Vert

Résumé de la conférence sur l'abeille, l'homme et la mythologie par Mr J Vandermolen

Un grand merci à Mr Vandermolen qui nous a envoyé le texte de sa conférence

Pour voir les photos:
http://fontaine-leveque.blogs.sudinfo.be/archive/2014/04/15/l-homme-l-abeille-et-la-mythologie-107694.html

Abeille : La super famille des hyménoptères Apoidéa à laquelle appartiennent les abeilles (Apis) est connue depuis le tertiaire
L’abeille correspond à l’embranchement des invertébrés, classe des insectes ordre des hyménoptères

L’abeille était bien avant l’homme sur la terre !!!
Les premières formes de l’abeille ont été retrouvées  dans l’ambre du crétacé birman, dans la vallée de Hukawngau Myanmar. Melittosphex burmensis , la petite bête de 2,95 mm fossilisée dans l’ambre est la plus vieille abeille connue : il s’agit d’un mâle qui vivait il y a environ 100 millions d’années, au début du Crétacé.
Cette nouvelle espèce présente des caractéristiques communes aux abeilles et aux guêpes ce qui conforte l’hypothèse selon laquelle les abeilles se nourrissant du pollen ont évolué à partir d’un ancêtre carnivore.

Cela signifie que cette petite abeille a pu participer à l’épanouissement des angiospermes, les plantes à fleurs. Avant le Crétacé les plantes les plus répandues étaient les conifères, les gymnospermes, qui dépendent du vent pour répandre le pollen et les graines. Pendant le Crétacé (entre –145 et –65 millions d’années) les angiospermes ont commencé à se développer et à se diversifier, grâce aux premiers pollinisateurs.

On aura donc compris que les abeilles existaient bien avant les hommes et la question qui en découle est celle de savoir quand les abeilles et les hommes ont commencé à se côtoyer.
Il n'est pas possible de dire exactement quand l'homme s'est intéressé à ce que l'abeille récolte ou produit elle-même. Il est probable que, prenant modèle sur l'ours ou d'autres animaux friands de ce mets de choix (oiseaux, rongeurs, fourmis), l'homme a dû, depuis des temps préhistoriques reculés, utilisé au moins le miel et la cire des abeilles sauvages.
Les premiers témoignages iconographiques, quant à eux, remontent au mésolithique (-12000 à - 6500) et on les trouve dans des contrées aussi diverses que l'Espagne, le Sahara, l'île de Bornéo, l'Australie, l'Inde (Singanpur, Bhimbetka) ou la Chine. Il semblerait que l'abeille et le chien ont été dès cette époque les premières conquêtes de l'homme. 

L'Espagne compte, un nombre significatif de peintures pariétales (environ - 8000 à - 6000 avant notre ère), appartenant à ce qu'on appelle l'art du Levant (ou art levantin) et présentant, en particulier, des figurations d'abeilles, souvent accompagnées d'autres animaux.

Le témoignage préhistorique le plus ancien d'une relation entre hommes et abeilles serait celui de Cueva de la Araña, en Espagne (voir en exergue), une peinture pariétale du néolithique où l'on voit une silhouette féminine en ramasseuse de miel, accrochée en haut d'un arbre d'une main, tenant de l'autre le panier tressé de fibres végétales qui conservera sa récolte.

De tels témoignages archéologiques ont été aussi trouvés en Afrique du Sud, dans la chaîne montagneuse de Drakensberg (Montagne du Dragon en afrikaans), frontière naturelle entre la province sud-africaine de Kwazulu-Natal et le Lesotho.

Il n'y a pas que les peintures pariétales qui témoignent de l'intérêt des hommes pour les abeilles, mais aussi d'autres domaines archéologiques. En effet, les hommes ont utilisé très tôt la cire d'abeille à des fins très différentes, mais les produits très volatils entrant dans la composition de la cire, en particulier, rendent les recherches difficiles, malgré les outils de plus en plus perfectionnés à la disposition des spécialistes.

Pendant la préhistoire, le miel et la cire d'abeille étaient conservés dans des pots en céramique (Regert et al., 1999)."La cire d'abeille est identifiée par la présence de constituants volatiles (n-alcanes, acides gras, alcools et esters de l'acide palmitique) mais aussi grâce à la caractérisation de composés non volatils (diesters, hydroxy-esters) par électronébullisation-spectrométrie de masse."

En Europe:
La plus ancienne représentation de ces insectes par l’homme en Europe date du néolithique, il s’agit d’une peinture rupestre de la Cueva de la Arana (Valence Espagne).(8000av JC.)

En Indonésie, à Bornéo, les ancêtres des Papous ont aussi figuré des essaims d'abeilles, tout comme ceux des habitants d'Oman, au moyen de l'art pariétal. En Turquie, à Çatal Huyuk ("la colline de la fourchette", site archéologique ouvert en 1961 par J. Mellaart), les habitants des premières cités néolithiques ont figuré une ruche parmi leurs nombreuses fresques.

INDE : Des poteries exhumées dans le village de Jiahu, dans la province chinoise de Henan (Henon) ont révélé qu'une boisson fermentée avait été produite il y a 9000 ans à base de riz, de miel et de fruits.

La Perse : on connaît un poignard datant de 1200-1100 ac JC un poignard recouvert d’abeilles gravées
Egypte : on a beaucoup de données sur l’abeilles de race égyptienne apis mellifica fasciata qui était exploitée par les égyptiens à -2600
Palestine :Dans le livre du Deutéronome I ;44 alors les amorites vous ont suivis comme des abeilles (+/-1250 av JC).

Peinture rupestre à Dhofar, Sultanat d'Oman, sud de la péninsule arabique (date non précisée)

L’homme au début était cueilleur, il a découvert des animaux qui étaient associé à une substance sucrée : le miel’ je pense que c’est à partir de ce moment que l’homme a été fasciné par cet insecte associé à une substance sucrée le miel, miel se trouvait dans des alvéoles représentées dans les sculptures que nous venons de voir.
Cet insecte qui lui donne une nourriture énergisante l’a intrigué.
Avec ses connaissances de l’époque, il a imaginé un récit fabuleux qui met en scène des êtres incarnant sous forme symbolique des forces de la nature, ainsi était né le mythe.

L’homme, l’abeille , la mythologie il est difficile de faire une séparation totale abeille et mythologie sans parler des hommes c’est pourquoi je parlerai plutôt des relations entre hommes et abeilles en me référant parfois à la mythologie tantôt des abeilles et de la mythologie et tantôt des hommes et de la mythologie.

Egypte ancienne.
Si le titre de Chancelier du miel* est attesté dès la première dynastie pharaonique 
(- 3200), la plus ancienne représentation d'une scène apicole serait celle du temple solaire d'Abou Gorab (Abu Gurob, Abu Ghurob, Abu Jirab), situé dans le delta égyptien (voir ci-dessus). Quant au premier texte relatif au miel issu d'une espèce d'abeille, il daterait de - 2100 environ et nous viendrait de Mésopotamie, plus exactement de Nippur (Nippour, voir carte ci-dessous), près de Babylone. Par ailleurs, des textes relatifs à la propolis (mot grec signifiant "devant la cité") auraient été trouvés dans des tombes mésopotamiennes de la même époque. 

Cependant, c'est dans l'Egypte des Pharaons que nous trouvons la plus grande richesse archéologique sur l'apiculture. Le miel y est principalement destiné à la table royale et il est très souvent cité dans les offrandes des temples royaux. l'Egypte ancienne nous a légué de nombreux témoignages sur les abeilles et l'apiculture, puisque l'abeille est, dès les premiers temps des royaumes pharaoniques, un éminent symbole (image ci-dessous). En effet, si la Haute-Egypte a pour symboles la couronne blanche et le roseau, le jonc (nysout) les emblèmes de la Basse-Egypte sont la couronne rouge et l'abeille (bity, biti). Ainsi, les premiers pharaons étaient-ils appelés " Nysout-Bity", celui qui appartient au jonc et à l'abeille (images A et B, et 3).
L'abeille a un rôle religieux attesté dans beaucoup de cultures antiques : égyptienne, minoenne, grecque, etc. Offrande divine en Egypte, le miel est issu d'un animal divin : 
"Le dieu Rê pleura et les larmes de son oeil tombèrent sur le sol ; elles se changèrent en abeilles" dit la légende (Lurker Manfred, The Gods and the Symbols of Ancient Egypt, Thames & Hudson, Londres, 1974). Neith, la déesse archère, mère du soleil, possède une Maison (temple) de l'Abeille à Saïs (Nagy István:
"Les Egyptiens figuraient aussi l’âme humaine sous la forme d’une abeille – conception que l’on retrouve chez les Bantu, les Tshaga, par exemple, pour qui «sous tous les rapports, les abeilles sont des êtres humains».

LA CRETE
Comme l'Egypte pharaonique, la Crète minoenne connaissait l'apiculture depuis la haute antiquité et, comme elle, a intégré l'abeille dans son imaginaire religieux, sans que l'on connaisse bien sa symbolique, faute de documents à ce sujet.

D'autres figures d'abeilles ont été retrouvées dans des tombes crétoises et donnent à penser que, comme en Grèce, les abeilles étaient censées transporter l'âme dans le séjour des morts.

Dans la culture hittite on trouve également traces des abeilles.

En Inde, les premiers témoignages écrit date de-1500
Abeille et mythologie grecque
"Eros, piqué par une abeille,alors qu’il humait le parfum agréable d'une rose, alla pleurant se réfugier dans les bras de Venus, “Chère mère, je meurs, aie pitié de moi, un serpent volant m'a mordu douloureusement la joue“
Chant anacréontique, 6ème s. av. J.-C."
Comment Aristée, maître des abeilles, perdit son rucher et le reconstitua sur les conseils de Cyrène . Fils du dieu Apollon et de la nymphe Cyrène Aristée maître des abeilles et du miel aurait enseigné selon la tradition grecque l’apiculture aux hommes. Au cours d’un voyage qu’il effectue en Thrace, Aristée s’éprend de l’épouse d’Orphée, Eurydice. .Alors qu’il la poursuit celle-ci en tentant de s’échapper marche accidentellement sur un serpent à la morsure mortelle. Orphée et les compagnes de la défunte Eurydice, pour punir le fils d’Apollon détruise son rucher. Réfugié auprès de Cyrène et sur les conseils de cette dernière Aristée sacrifie 4 taureaux et 4 génisses, de leurs corps en décomposition émergent à l’issue de quelques jours des abeilles avec lesquelles il peut reconstituer son élevage.

Les rois (les reines) 
D'emblée (Livre des Animaux, Livre I, ch. 1), Aristote nous dit que la société dont la société des abeilles est soumise à un maître. Ce sont bien sûr les Reines, que l'on a pris très longtemps, nous le verrons, pour des rois, faute de prouver que cette sorte d'abeille s'accouplait ou portait ses enfants. Ces rois seraient dépourvus de dard, "à moins que par hasard ou ne prenne pour un dard une espèce de gros cheveu qu'ils portent à leur ventre, et dont toutefois ils ne se servent pas pour nuire" dit Columelle (op.cit.) qui rapporte qu'Hyginus (voir plus loin) prétend que les "rois" naissent avec leurs ailes. Ce qui est certain, avance Pline, "c'est que le roi ne se sert pas de son aiguillon : le peuple lui obéit merveilleusement". Chose amusante, la reine pourvoit aussi peu à la nourriture de la ruche que le faux-bourdon mais il (le roi) n'est jamais taxé de paresseux comme ce dernier. Pline sait pourquoi, car "il visite les travaux dans l'intérieur, paraît donner des exhortations et seul est exempt de travail." Superbe leçon de démocratie !

Voici un point de vue politique
Selon Plutarque : "Naturellement le chef d'un État est dans une cité ce qu'est dans une ruche la reine des abeilles. Il doit penser toujours à cette similitude lorsqu'il tient entre ses mains le timon des affaires."

Frappante est la résonance du mythe d’Aristée avec celui relatant la naissance du géant Orion Hyriéus roi de Béotie dont le nom signifie « l’essaim » et sa compagne la Pléiade Alcyoné ne peuvent avoir d’enfant.. suppliant les dieux de lui accorder une descendance, Hyrieus immole en leur faveur un taureau dont il enfoui la peau sous terre. Zeus ,
L’abeille dans les croyances et le folklore d’Europe et d’Extrême orient 

La symbolique de l’abeille :le symbolisme de l’abeille est établi essentiellement à partir de son travail incessant, de l’organisation de la ruche et de son obéissance vis-à-vis e la reine.

Le fait de trouver un « roi « à la tête de la colonie en fait un emblème royal
Chez les hébreux le miel et le lait symbole de la fertilité naturelle du sol. 
L’abeille a eu bien souvent le rôle de messagère divine, d’intermédiaire entre les hommes et les dieux. 

On trouve l’abeille symbole de l’éloquence chez les grecs et la puissance que celle-ci peut exercer, mais elle est aussi une divinité crée par Aristée, suivant un conseil de Jupiter.
On retrouve l’abeille symbole de l’éloquence et du chant chez les gaulois : Ogmios dieu du verbe est représenté par un vieillard de la bouche duquel sortent des chaînes faites d’anneaux d’or et d’ambre (l’ambre tant l’image du miel ) 

Chez les romains les abeilles sont associées à l’idée de chasteté mais aussi celle du bonheur des amoureux par exemple.

Au moyen age le comportement des abeilles est donné aux humains comme modèle de travail et de soumission.

L’abeille symbole 
Le symbolisme de l’abeille est établi essentiellement à partir de son travail incessant, de l’organisation de la ruche et de « sa soumission » à la reine

L’abeille dans le folklore 
Si l’on considère l’intérêt que depuis les temps anciens l’homme a porté aux abeilles, les soins qu’il a pris pour leur élevage, l’affection même qu’il leur a témoignée, on comprend la place qu’elles ont prises dans le folklore, leur comportement a été à l’origine de présage et de superstitions

- Platon : l’arrivée d’un essaim d’abeilles dans les maisons ou dans les temples étaient l’augure de grands événements
-Romains : l’apparition d’un essaim au début d’une bataille était de sinistre augure
-Tite Live a considéré que si Annibal fut vaincu à ZAMA en 202 avt JC c’est parce qu »un essaim s’était fixé à une branche d’arbre qui protégeait sa tente

Lors du décès d’un apiculteur dans la région de Namur, le professeur d’apiculture de Namur m’a dit que les parents du défunt avait placé des étoffes de crêpes noirs sur les ruches
Lors d’une bataille à Beaumont, des hommes en armures croyant que les assiégés se cachaient derrière les ruches ont attaqués des ruches à l’épée, les abeilles furieuses d’être ainsi attaquées et dérangées par l’odeur de transpiration des soldats en armure les ont piqués et mis provisoirement en déroute.


Sources:
-revue Belgique Apicole
-cours d'apiculture de l'école d'apiculture de Namur
-encyclopédie de la langue française-abeille
Jean Nivaille précis d'histoire d'apiculture dans nos régions
-les 3 premières minutes de l'univers
Histoire des abeilles dans l'histoire et dans l"art G DEBODT et A.M MULS (exposition Carnières 2.10.199-31.08.2000
-cours d'apiculture REC Ransart et musée du Miel.